lundi 15 octobre 2007

De Tokio Hotel à Fass Binder : sprechen Sie deutsch in Paris ?

Le nouvel Institut Goethe de Paris - Photo & copyright Jean-Marie Monthiers


L’engouement des jeunes adolescents français pour le groupe allemand Tokio Hotel, a provoqué un net regain des inscriptions en cours d’allemand dans les collèges de l’hexagone. Alors que l’institut Goethe vient de fêter sa réouverture la semaine dernière, quels sont les moyens mis en œuvre pour promouvoir la culture germanique dans la capitale ?
Le 4 octobre 2007, après plusieurs mois de travaux, l’institut Goethe à réouvert ses portes dans la capitale française. Présent dans plus de 80 pays, avec plus de 129 établissements, c’est le premier acteur de la vie culturelle allemande à l’étranger. A Paris, ses locaux sont situés 17 rue d’Iéna et au 31 rue de Condé. Ses missions sont multiples. Tout d’abord, permettre l’apprentissage de la langue dans les meilleures conditions. Salles de classes et de conférences remises à neuves, bibliothèque et salle de projection high-tech, tous les éléments sont réunis pour apprivoiser la langue de… Goethe !
Ensuite, et c’est ce qui nous intéressera aujourd’hui, l’institut se doit d’être la vitrine de la culture allemande : musique, danse, cinéma, arts plastiques, littérature… Ecouter le dernier dj berlinois à la mode, revoir les chefs d’œuvres de grands cinéastes, ou participer à une conférence avec Gunther Grass est maintenant possible, grâce à la grande diversité du programme culturel mis à la disposition du public parisien.
Fort du succès des derniers longs métrages d’outre Rhin dans l’hexagone (« La vie des autres » a attiré cette année plus de 600 000 spectateurs), la production cinématographique est à l’honneur en 2007. Outre le « 12ème festival du film allemand » (voir par ailleurs), l’institut organise dans le cadre des « samedis du cinéma allemand » des projections à thème. En haut de l’affiche ces prochains mois, plusieurs réalisatrices de renom se succèderont pour présenter ou représenter leurs films, devenus des classiques de l’autre côté de la frontière. Profitant aussi de la programmation au Grand Rex de Berlin-Alexanderplatz, une exposition documentaire est dédiée à Fassbinder. Les affiches de ses films et les commentaires de grands réalisateurs sur son œuvre sont ainsi juxtaposés, permettant de mieux comprendre l’influence qu’il légua à ses contemporains.
Les manifestations musicales ne sont bien sûr pas en reste. Chaque année, la tournée « deutschminimal » présente les meilleurs artistes de la scène pop électronique allemande, dans les capitales européennes. N’ayant pas encore les dates de la prochaine édition, nous ne pouvons que vous conseillez d’aller jeter un œil (une oreille !) au « festival music-allemand n° 7 », qui aura lieu le samedi 27 octobre. Du punk rock des Goldenen Zitronen de Hambourg au hip-hop électronique de Jahcoozi , il y en aura pour tous les goûts. Lors de son discours d’inauguration, Mme Limbach, présidente des Goethe-Institut, avait demandé que l’antenne parisienne devienne « un lieu central de rencontre entre la culture française et la culture allemande ». Parions qu’avec une programmation aussi éclectique, son souhait se réalise.



Les samedis du cinéma allemand. Cinéma l’Arlequin. Prochaines projections : samedi 27 octobre et 24 novembre (entrée 6 euros).
Fassbinder 1945 – 1982, exposition documentaire du 2 octobre au 15 novembre, Goethe-Institut, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris (entrée libre).
« Festival music-allemand n° 7 », le 27 octobre à la Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, Paris 75020 (15 euros).

Clément VOGT @ le Paris culturel de l'Europe.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci aux Magdebourger. J' ai été de l engouement populaire lors du concert de Nice. GANZ GROSSE KLASSE.